Une bicentenaire alerte !
Montre de gousset non signée Hahn Paris, environ 1815, répétition aux quarts, échappement à levier, avec goupille de sécurité Pouzait. Ré-emboîtée en 1861 par James Thickbroom.
Christian Gottfried Hahn est le fils de Philipp Matthäus Hahn (1739-1790), dit l’horloger de Dieu. Ce rhabillage ne fut pas aussi simple que prévu à la réception de la montre.
Le premier défaut : toutes les vis, certaines à l’origine bleuies, étaient très abîmées : rouillées et rayées. Au point de défigurer la belle mécanique, une fois celle-ci nettoyée et remontée. Impossible de les laisser en l’état, même si leur réfection a nécessité plus de 24 heures de travail initialement non prévu.
Le second défaut n’est apparu que lors des tests de fonctionnement de la sonnerie. Impossible d’actionner le poussoir déclencheur de la sonnerie sans un effort excessif ! Qui provoquait un choc à même d’arrêter le balancier de la montre. C’est un arc-boutement, visible seulement à la lunette binoculaire, qui en était la cause. Probablement dû à l’usure au cours des deux siècles d’existence de la montre.
La troisième difficulté provient du système utilisé pour contrôler la vitesse de la sonnerie : le pignon frein. Son réglage se fait par un carré, porteur de manière excentrée du trou de pivot du pignon frein. En tournant le carré on engage plus ou moins l’axe du pignon avec les dents de la roue du train régulateur, ce qui freine l’ensemble. Ce réglage est imprécis et la vitesse passe très vite de la séquence mitraillette au blocage total.
