Cela vous arrive-t-il aussi souvent ? La lame d’un tournevis qui cède face à l’entêtement d’une vis trop serrée ? Et quand cette lame fait un vilain S, inutile de s’acharner, il faut changer de lame.

Je vous propose une autre approche : l’affûtage, qui vous donnera une lame plus belle qu’avant, calme la frustration et procure beaucoup de satisfaction.

C’est très simple à faire, suivez le guide !

↑ Photo n°1 ↑ – Voici pour l’exemple un “gros” tournevis, qui n’est même pas abîmé, puisqu’il est neuf. Mais déjà là il fait pâle figure et il y a moyen de lui donner une finition autrement plus professionnelle.

↑ Photo n°2 ↑ – Les outils. Une pierre à affûter. Ici c’est une combinaison d’une pierre India (grossière) et d’une pierre Arkansas (fine). Un peu de lubrifiant. Je prends de l’essence briquet, qui laisse des traces moins noires que de l’huile. Un petit rouleau Bergeon dans lequel on insère le tournevis à affûter.

↑ Photo n°3 ↑ – Le tournevis est inséré. J’ai serré les 2 roues de l’outil l’une contre l’autre, ce qui dégage une ouverture en son centre dans laquelle j’ai inséré le tournevis. Un ressort le maintient bien serré. Il y a 2.5 à 3cm depuis la pointe de la lame jusqu’au rouleau.

↑ Photo n°4 ↑ – Un peu d’essence sur la pierre India pour commencer.

↑ Photo n°5 ↑ – Et je fais des allers-retours en appuyant bien de l’index sur la lame. Le rouleau maintient le tournevis bien en position, avec le bon angle. Il faut bien une vingtaine d’AR pour que la face soit bien plane.

↑ Photo n°6 ↑ – Voici le résultat. Le plan incliné est un peu plus long que d’origine, ce n’est pas bien grave. Voyez que la surface est déjà bien plus jolie qu’au début de l’opération.
Il suffit maintenent de retourner le rouleau et d’affûter l’autre face, qui sera parfaitement parallèle à la première.

↑ Photo n°7 ↑ – En affûtant ainsi les 2 faces, on finit par obtenir une extrémité très effilée, comme un ciseau. Ce n’est pas bon pour un tournevis (trop fragile), et il irait jusqu’au fond de la vis, prêt à déraper. Je restaure donc un “plat” en faisant des allers-retours contre le flanc de la pierre India. Je m’appuie sur le bois, ça m’aide à conserver un bel angle de 90°.

↑ Photo n°8 ↑ – Ce faisant une bavure est apparue, qu’il s’agit de faire disparaitre.

↑ Photo n°9 ↑ – Je fais cela en même temps que la finition de l’affûtage sur la pierre Arkansas. A nouveau un peu d’essence, et je fais des allers-retours (~20 par face).

↑ Photo n°10 ↑ – Quand les deux faces font terminées, il faut encore casser les angles, qui risquent d’abîmer les portées de vis. Je tire le tournevis posé à 90° sur la roue deux fois en arrière sur la pierre Arkansas, sans trop appuyer. La même chose de l’autre côté. Une petite retouche du plat est à nouveau nécessaire pour un joli finish.

↑ Photo n°11 ↑ – Et c’est fini   Une belle lame bien affûtée simplifie la vie et vaut largement le temps qu’on y a consacré.

↑ Photo n°12 ↑ – Pas convaincu ? Votre avis changera à la comparaison AVANT – APRES.

Une autre méthode d’affûtage, utilisant un autre outil, est décrite sur le site Tick Talk de J.Peter. Un blog horloger très instructif, à parcourir assidûment pour ceux qui pratiquent un peu la  langue anglaise.

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