Une élégante montre Tudor des années 1970 sur le banc. Le boitier est en or 18k, le mouvement est un 2402 fabriqué par ETA, estampillé Tudor 21 Rubies.

Cette montre fut acquise le 7.6.1971 à la manufacture Rolex Genève pour la modique somme de CHF 237.-

La facture originale contient cependant une erreur, puisque le calibre y est mentionné comme un 2422 (qui n’a jamais existé…), alors que la platine du mouvement indique clairement 2402. Mais qui allait vérifier ce détail ?



Montre bracelet Tudor 1971

1. Le démontage

Rien de particulier à signaler lors de l’ouverture de la montre. Elle fut probablement bien entretenue car les vis sont irréprochables. Il n’y a aucune inscription de service sur le fond guilloché. Cependant il faut relever l’absence complète de lubrification. Les huiliers sont secs et le barillet ne contient pas une trace de graisse. Une révision s’imposait !

Le démontage commence réellement avec la dépose des aiguilles.

Vue d’ensemble de la carrure (c-à-d le boitier, en deux pièces), de la lunette, du mouvement, de la tige de remontoir et du cadran.

Un détail intéressant montre bien la qualité de la fabrication : ces deux vis ont leurs extrémités arrondies et polies, bien que cela ne soit plus visible une fois les vis en place.

Rien de particulier à relever dans la suite du démontage, si ce n’est l’absence récurrente d’huiles, même figées. C’est à croire que la montre n’en a jamais vu ! La forme du ressort de barillet indique qu’il est encore plein de vigueur.

Un second détail de la qualité de la montre est la présence de rubis contre-pivots sur les axes du train de roues. Le mouvement compte ainsi 21 rubis au total.

76 pièces et vis attendent leur nettoyage, par bain ultrasonique et finition manuelle.

2. Le nettoyage

Un bain en deux étapes viendra à bout des légères salissures et poussières dans le mouvement.

3. Le remontage

Quelques gros plans avant le remontage : ancre et pare-chocs KIF Flector.

La suite du remontage, avec le ressort, le train de roues, l’ancre et le système de remontage / mise à l’heure.

Au cours du remontage les endroits sensibles à la capilarité des huiles ont été épilamés. L’huilage des pivots encore accessibles précède le réglage de la montre sur six positions.

3. Réparations

Le système de mise à l’heure fonctionnait par à-coups. Un démontage intégral suivi d’un nettoyage et graissage de la chaussée et sa roue des minutes glissante a partiellement pallié au défaut.


Il a également fallu remédier au placage défectueux de la boucle et de l’ardillon. La dorure est ici purement cosmétique,  car le bracelet devra être changé sous peu et un placage or à 40 microns n’est économiquement pas justifié.



Pour terminer ce chapitre, c’est le verre, légèrement rayé et jauni, qui a eu droit à son remplacement par un neuf.

4. Photos finales

Le mouvement peu avant l’emboitage dans sa carrure or 18kt.

Emboité !
Avec le bracelet d’origine.

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