1. Examen initial
Un Chronographe Suisse de plus sur l’établi de l’atelier ! Une montre de famille à mouvement Landeron 48 dont la dernière révision monte à plus de dix ans.
L’examen de la montre ne révèle de prime abord aucun défaut majeur, hormis les poussoirs de chronographes difficiles à actionner et qui parfois ne reviennent pas en position.
La dépose du bracelet révèle le type de barrettes à pompe.
Le mouvement est protégé par deux couvercles clipsés.
Le premier couvercle porte le poinçon or 18 carats. Le poinçon de maître (marteau sans manche) identifie le boitier comme étant en or, platine ou palladium, fabriqué en Suisse, hors Genève. Le chiffre 108 dans le marteau identifie les fabricants comme Jacques Beiner / Roger Parel SA, St Imier. Poinçon enregistré le 21.07.1934 et radié le 5.1.1984.
Sur sa face intérieure figure l’inscription suivante : “Ga 8490”, souligné avec un “____N”. Sous la barre du N la lettre “S”.
Le couvercle intérieur (cache-poussière) révèle également quelques inscriptions de service.
- “VRT 9.75 R rust” : la montre aurait-elle été rouillée ?
- “R D3-61RH”,
- “90” souligné,
- Trois inscriptions : “5”, “C” et “0”.
2. Le démontage
Un démontage classique, en commençant par enlever la tige de remontoir, suivi par la sortie du mouvement par l’avant de sa carrure.
La carrure porte quelques marques :
- Le logo Landeron et le type de mouvement “48”,
- Une inscription “90” soulignée sur la face cadran,
- Un poinçon “TD”.
Les pièces sont soigneusement répertoriées dans une boite, en attendant leur inspection et le bain.
3. Le nettoyage
Un nettoyage classique viendra à bout de la saleté qui s’est accumulée dans le mouvement au fil du temps.
Un nouveau verre est en commande, pour remplacer l’ancien fort rayé. Je suis surpris par le bon état des vis de ce mouvement, généralement massacrées. Cette montre a vu de bons horlogers. Sauf la vis de tirette, qui n’a pas eu cette chance…
4. Le remontage
Un remontage classique, sans soucis, hormis cette vis de tirette qu’il a fallu repolir tellement elle était massacrée. De plus j’ai découvert qu’elle avait été collée dans son logement ! Je ne connais pas les circonstances dans lesquelles cette réparation a été effectuée, mais il n’en reste pas moins que l’utilisation de colle est bannie du cadre horloger.
Un léger polissage de la carrure complète ce remontage. Il ne restera qu’à insérer un nouveau verre.
Le mouvement est emboité, la couronne, les poussoirs et les leviers de chronographe sont réinsérés. Quelques réglages et tout fonctionnera à perfection.
Le côté cadran, qui sera nettoyé mais gardera sa patine.
Cadran nettoyé au mieux tout en préservant les impressions, aiguilles dérouillées et lunette montée provisoirement sans verre.
Montage du verre neuf, à l’aide du “crocodile” Bergeon, l’outil qui a bien du mordant !
6. Photos finales
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