C’est à nouveau un chronographe qui se retrouve aujourd’hui sur le banc. De marque ITANA, son état de préservation est très bon. Le mouvement, un splendide Valjoux 23 est également en parfait état, les vis sont belles et la mécanique n’est pas trop sale. Une bonne base, si l’on considère que cette pièce doit avoir été assemblée dans les années 1960, il y a un demi-siècle déjà !

L’inventaire provisoire des travaux s’établit à :

révision du mouvement : nettoyage, polissage vis, remontage, huilage, réglage et ajustements mineurs,
verre neuf, remontage et réglages.

Sauf surprises bien entendu… et c’est connu, les surprises aiment se cacher jusqu’au dernier moment !

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Galerie de la restauration

Le démontage commence ! Après avoir désarmé le barillet je déverrouille la tige de remontoir. Vient ensuite l’ouverture de la lunette, ce qui donne accès aux aiguilles que j’enlève à l’aide de petits leviers ad hoc.

L’étape suivante, illustrée ci-dessous, consiste à enlever le cadran. Pour cela il faut d’abord déverrouiller les deux vis qui bloquent les pieds, puis, doucement, vient la sortie du cadran. Je m’aide d’une buchette, en faisant bien attention à ne pas tordre le cadran, car il coince un peu.

Le mouvement avec son cercle d’emboîtage. Belle pièce !

Mon fantasme : le balancier.

L’une après l’autre, ce sont toutes les pièces qui s’enlèvent de la platine. J’en ai compté plus d’une centaine : roues, ressorts, ponts, cames, sautoirs, vis, etc. Ci-dessus un agrandissement de la roue à colonnes en cours de démontage.

Enlèvement de la roue de chronographe. Mon petit levier « maison » vient toujours à la rescousse, fort à propos.

La mise en boîte conclut le chapitre du démontage. Il y a bien encore quelques sous-ensembles à démonter, mais je fais ça juste avant le nettoyage.

La traditionnelle séance de nettoyage débarrasse toutes les pièces de leurs résidus de saleté et d’huile gommée. A voir la couleur des produits de nettoyage, c’est efficace !
Au premier plan quelques pièces dans leur corbeille de nettoyage, ainsi que le fond du boîtier, la lunette et un cercle d’emboîtage. Le bocal au centre est le nettoyage (qui est maintenant usé), à gauche le premier rinçage et à droite le second rinçage.

Au sortir du second rinçage, les ponts sont soigneusement séchés à l’air comprimé. Il n’y a aucun résidu de produit.

La platine avant (gauche) et après nettoyage (à droite).

Un gros plan sur un endroit particulièrement sale de la platine, avant et après.

Les pièces propres rejoignent leurs boîtes, également nettoyés au préalable.

Le temps d’une photo de famille, les pièces sortent de leur boîte pour poser…

et se laisser photographier sous toutes les coutures. Clic-clac. c’est fait, vous pouvez rejoindre votre boîte.
On notera la forme en colimaçon du ressort, signe qu’il est fatigué et qu’il faudra le changer. Comme c’est un des premiers éléments à prendre place sur la platine, le projet est suspendu, en attendant de recevoir un remplacement.

Le remontage des pièces propres peut commencer. Il a fallu attendre la livraison d’un nouveau ressort de barillet pour remplacer l’ancien, hors d’usage.
On sort l’estrapade à tout hasard et bien m’en a pris. Comme un gland j’ai monté le ressort à l’envers…

Je m’en suis rendu compte en tentant de « remonter » le barillet avec un mandrin. Ca glissait… Il ne reste qu’à démonter et reposer dans l’autre sens.

Du côté cadran de la platine il s’agit de remettre les pivot / contre-pivot dans le système anti-chocs.

Pose du train de rouages.

Le pont de barillet reçoit sur sa face inférieure le cliquet et la roue d’entraînement.

Le train de rouages tourne librement, jusqu’à la roue d’échappement.

Assemblage du méchanisme de remontage / mise à l’heure.

Pose provisoire du balancier pour vérifier que la partie « montre » du calibre fonctionne correctement.

Pour finir la journée un gros plan sur le balancier.

Le remontage de la fonction chrono est en cours.

Une magnifique roue à colonnes entourée de sautoirs et ressorts superbement anglées. Un vrai régal !

Pose de la dernière vis sur le ressort du marteau de remise à zéro des compteurs.

Une vue plongeante dans les entrailles du chronographe. Une pure merveille !

Le calibre prêt pour l’huilage et les tests.

Léger polissage des aiguilles pour enlever les traces de rouille.

Pose des aiguilles à la potence.

Gros plan sur les aiguilles montées.

Le crocodile pour la pose d’un nouveau verre.

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